Members

Dana Leon-Henri

Maître de Conférences

Université de Franche-Comté
UFR SLHS
30-32 rue Mégevand
25030 Besançon Cedex

Orcid :

https://orcid.org/0000-0001-6196-6173

Dana Leon-Henri

Cnu section : 11°

Disciplinary department : Polyglotte (LANSAD)

Primary pole : Contexts, Languages, Didactics

Search fields

English for Specific and Academic Purposes (language didactics | diagnostic assessment of language skills | artificial intelligence and robotics for personalized language learning)

Projects

NameDatesELLIADD members
AI-VT (Artificial Intelligence – Virtual Trainer) 2017-2023 Françoise Greffier, Alain Lamboux-Durand, Dana Leon-Henri, Ioan Roxin

Responsabilities

Coordinator for the Masters 1 et 2 graduate level at the Polyglotte Department (01/10/2015-...)

Coordinator of English transversal modules for Language Sciences and Information and Communication at the Bachelor's undergraduate level (01/09/2015-...)

Head of the Polyglotte Department, UFR SLHS (10/04/2017-30/04/2019)

Thesis

L'anglais, langue étrangère du citoyen européen ? De la politique éducative en France et en Europe à l'élaboration d'une évaluation diagnostique des compétences orales et écrites

University : Université de Paris-Sorbonne (Paris IV)

Defense date : 28/11/2008

Thesis directors


Sous la direction de Madame le Professeur Liliane Gallet-Blanchard
Composition du jury:
Marie-Madeleine MARTINET (Professeur, Université de Paris-Sorbonne [Paris IV]),

Philip RILEY (Professeur émerite, Université de Lorraine, Nancy), et

Laurens (Larry) VANDERGRIFT, Official Languages and Bilingualism Institute (OLBI) de l'Université d'Ottawa, Ontario, Canada.

Specialty : Ecole Doctoral IV - Civilisations , Cultures, Littératures et Sociétés, Doctorat Commerce International et Europe

Keywords : politique éducative, Europe, utilisation et perceptions de la langue anglaise en France, évaluation diagnostique, compétences linguistiques

Summary

Dans le cadre de la stratégie de Lisbonne et du plan « Education et Formation 2010 »
le plurilinguisme des citoyens européens est une haute priorité. En l’état actuel des choses en raison
de son passé historique et culturel, mais également du rythme de sa construction, l’Union
Européenne à 27 pays (UE-27) est une mosaïque de langues officielles où le multilinguisme est
souvent rencontré en raison notamment de la petitesse de certains territoires et de la
multiplication des frontières linguistiques. L’objectif avoué que chaque citoyen européen
possède des compétences linguistiques dans deux langues vivantes européennes autre que sa
langue maternelle est très ambitieux, mais est certainement une condition nécessaire à la
généralisation des échanges entre les cinq cents millions d’Européens.
Les premières personnes visées sont les responsables du commerce européen. Si l’UE-27 veut devenir une zone de forte
croissance économique, tous les aspects permettant une amélioration du commerce intra et extra
communautaire doivent être mis en valeur. Le plurilinguisme est un des facteurs majeurs
facilitant cet objectif. L’observation de la carte géographique des capacités plurilingues des
Européens permet de dégager trois zones : une zone « nord » où ces capacités seraient
importantes, une zone « centrale » où elles seraient moyennes, et une zone « sud » où elles
seraient faibles. Un représentant des zones signalées précédemment à savoir les Pays-Bas pour la
première, la France pour la seconde, et l’Espagne pour la dernière a été choisi.
Le meilleur outil afin de permettre un état de plurilinguisme de la part de certains salariés
(l’administration des ventes, la direction, l’achat logistique, l’import/export, le marketing) est la
mise en place d’une politique éducative des langues étrangères efficace qui répond à ces besoins.
Chaque membre de l’UE-27 est responsable de sa politique éducative, mais doit s’efforcer de la
rendre le plus efficace possible. Il existe donc au travers l’Europe autant de politiques éducatives
des langues que de pays. Il n’en demeure pas moins qu’il est possible de les comparer selon des
critères bien définis (l’âge de début légal de l’apprentissage des langues vivantes, le volume
horaire, la formation des enseignants). La première partie de ce travail est consacrée à essayer de
mettre en place des indices permettant de comparer entre elles les politiques éducatives des
langues vivantes des différents membres de l’UE-27. Les résultats pour les trois pays
représentatifs des zones seront particulièrement mis en valeur. Ainsi les caractéristiques des
politiques éducatives des langues sont-elles les premiers éléments permettant de comprendre la
diversité du degré de plurilinguisme des trois zones ?
Cette étude permettra également de situer l’apprentissage de la langue anglaise au travers
de l’UE-27. Selon l’enquête Eurobaromètre 2006, cette langue qui est la plus connue (en tant que
langue étrangère) par une majorité d’Européens pourrait postuler comme outil de communication
entre les différents peuples. Il faut cependant noter que dans cette étude il s’agit d’une auto-évaluation portant sur la compréhension et l’expression orale. Les Français font-ils partie de cette majorité et si oui, lesquels (en fonction de l’exposition à la langue anglaise durant leur
activité professionnelle)? Ainsi dans la deuxième partie de ce travail, les relations entre les
Français et la langue anglaise seront envisagées, aussi bien dans le cadre de la vie personnel que
dans le cadre de l’activité professionnelle. L’hypothèse que la manipulation de la langue anglaise
pendant l’activité professionnelle permet la mise en place d’une utilisation accrue de la langue
anglaise dans la vie courante, sera testée. Néanmoins quelle tranche de la population française la
maîtrise (même partielle) de la langue anglaise concerne-t-elle ? Cette connaissance peut-elle
être à l’origine d’un clivage des français ou la langue française est-elle encore un symbole fort de
l’unité nationale? En d’autres termes la langue anglaise restera-t-elle uniquement un outil utilisé
par des spécialistes dans le cadre de leur activité professionnelle, ou pourra-t-elle devenir une
langue partagée par une majorité de Français. Enfin une étude des langues utilisées directement
dans les PME et les grandes entreprises françaises exportatrices, et la structure des échanges
internationaux français et européennes permettra de comprendre si la langue anglaise devient cet
outil supposé de communication professionnelle ou si d’autres tendances favorisant le
plurilinguismes se développent dans les entreprises.
À l’échelle européenne, les seules études disponibles sont fondées sur des auto-évaluations
ne précisant en aucun cas les véritables compétences des individus. Le plurilinguisme des
peuples européens doit être évalué selon des critères stricts, et précis. De plus, afin d’améliorer
ce plurilinguisme, une évaluation doit permettre aux individus (salariés ou non) de connaître
leurs niveaux en fonction des quatre macro-compétences de base. Or, il n’existe pas à ce jour
d’évaluation standardisée des compétences linguistiques, et encore moins de nature diagnostique.
Effectivement seule une telle évaluation peut permettre aux individus de se situer en fonction des
macro-compétences d’une langue. Un test permettant ceci aura une utilité toute particulière au
cours de la recherche d’un emploi ou du choix d’un collaborateur.
La troisième partie de ce travail sera consacrée à l’élaboration d’un outil diagnostique
permettant l’évaluation des compétences linguistiques des citoyens européens. Suite à l’analyse
des tests existant dans ce domaine et des besoins non couverts à ce jour, un cahier des charges
sera établi. Il devra contenir des objectifs précis permettant à cette nouvelle évaluation d’être non
seulement le moyen de vérifier l’efficacité de la politique éducative d’un pays (ce qui signifie
que ce test sera adapté à toutes les langues officielles de l’UE-27), mais également le moyen
pour un Européen salarié de connaître ses compétences plurilingues dans un secteur d’activité
donné. L’existence d’une telle évaluation sera un dispositif nécessaire et efficace afin de
promouvoir et d’atteindre les objectifs du plurilinguisme (ceux du programme «Education et
Formation 2010 ») et donc d’améliorer la communication des peuples européens entre eux. Ainsi
les échanges commerciaux au travers de l’UE-27 seront accrus facilitant les objectifs de la
stratégie de Lisbonne.